Un nouveau rapport met en évidence les progrès, le potentiel et les défis des énergies renouvelables

03 décembre 2023
The logos for the international renewable energy agency and irena.

Doubaï (Émirats arabes unis) – L’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA) et l’Organisation météorologique mondiale (OMM) ont publié leur premier rapport conjoint pour améliorer les connaissances sur les ressources énergétiques renouvelables et sur leur relation complexe avec la variabilité du climat et le changement climatique. Ce rapport vise à éclairer l’élaboration des politiques et à accélérer le passage des combustibles fossiles polluants à des énergies plus propres et plus vertes.

Messages clés
  • L’énergie solaire et l’énergie éolienne stimulent l’essor des énergies renouvelables
  • Des mesures supplémentaires sont nécessaires pour accélérer le passage des combustibles fossiles aux énergies renouvelables
  • Il est essentiel d’améliorer les services météorologiques et climatologiques pour favoriser les énergies renouvelables
  • La variabilité du climat et le changement climatique ont un impact sur l’offre et la demande d’énergies renouvelables

Le rapport, intitulé 2022 Year in review: Climate-driven Global Renewable Energy Potential Resources and Energy Demand, lancé aujourd’hui lors de la COP 28, à Dubaï, souligne le rôle clé que jouent les informations et services météorologiques et climatologiques s’agissant de valoriser le potentiel inexploité des énergies renouvelables et de surmonter les défis liés à la transition correspondante.

Les énergies renouvelables dominent désormais les nouvelles sources d’approvisionnement. Rien qu’en 2022, 83 % des nouvelles capacités étaient renouvelables, l’énergie solaire et l’énergie éolienne en représentant la majeure partie. Selon 2022 Year in review: Climate-driven Global Renewable Energy Potential Resources and Energy Demand, une telle augmentation est essentielle pour décarboner les systèmes énergétiques d’ici à 2050 et provoquer ainsi une chute décisive de la consommation de combustibles fossiles.

La puissance totale installée des énergies renouvelables au niveau mondial et la part de ces dernières dans le réseau électrique n’ont cessé d’augmenter ces deux dernières décennies. Selon le rapport susmentionné, aujourd’hui, environ 30 % de l’électricité dans le monde est produite de façon renouvelable grâce à un déploiement rapide durant la dernière décennie.

Ces données apportent une lueur d’espoir bien nécessaire.

«Les énergies renouvelables, principalement liées aux forces dynamiques du soleil, du vent et du cycle de l’eau, occupent à présent une place prépondérante dans la production mondiale d’électricité. Cette transition donne un puissant coup d’accélérateur aux efforts déployés pour atténuer le changement climatique, préserver notre planète et assurer un avenir prospère aux générations futures», a déclaré le Secrétaire général de l’OMM, M. Petteri Taalas. 

Néanmoins, les auteurs du rapport soulignent que des mesures plus déterminantes sont requises pour hâter l’abandon des combustibles fossiles. Il reste encore beaucoup à faire pour accroître la résilience climatique dans les secteurs de l’exploitation, de la gestion et de la planification des énergies renouvelables et des investissement correspondants.

«Les énergies renouvelables sont fondamentales pour réussir la transition énergétique. Elles représentent un puissant catalyseur de l’atténuation du changement climatique. Afin de parvenir à limiter le réchauffement planétaire à 1,5 °C au-dessus des niveaux préindustriels, il faut tripler la capacité mondiale des énergies renouvelables d’ici à 2030. Il est également essentiel que les décideurs politiques anticipent l’avenir des infrastructures énergétiques et des actifs en matière d’énergie en tenant compte des effets du changement climatique et de la demande croissante qui en résulte», a expliqué le Directeur général de l’IRENA, M. Francesco La Camera.

Le rapport donne un aperçu des liens qui unissent les ressources énergétiques renouvelables et les conditions météorologiques et climatiques. Il appelle l’attention sur l’importance de comprendre l’impact que l’évolution des régimes météorologiques pourrait avoir sur la capacité potentielle des énergies éolienne, solaire et hydroélectrique. Il contient aussi une analyse de la façon dont le changement climatique influencera l’offre et la demande d’énergie, en particulier pour le chauffage et le refroidissement.

Cette évaluation constitue une première étape vers un examen plus approfondi du rôle du climat sur l’offre et la demande d’énergies renouvelables. De telles informations peuvent être utilisées à titre d’analyse rétrospective, mais aussi pour faciliter la prise de décisions ultérieures. Il est précisé dans le rapport que les décideurs politiques, les planificateurs de l’énergie, les gestionnaires de ressources et les exploitants de réseaux auront besoin à terme de données systématiques et d’analyses détaillées pour comprendre pleinement l’ampleur et les tendances des variations qu’ils observent quant aux ressources et à la demande.

An image of wind turbines and a pond.

Principales conclusions

  • Les sources d’énergies renouvelables sont fortement influencées par la variabilité naturelle du climat. Par exemple, dans de nombreux pays, les fluctuations saisonnières et annuelles de l’énergie éolienne peuvent atteindre 15 %, alors que celles de l’énergie solaire sont plus faibles.
  • Il est vital de mieux comprendre les facteurs climatiques et leurs interactions avec les ressources renouvelables pour assurer la résilience et l’efficacité des systèmes énergétiques et des transitions associées. Il est essentiel de prendre en compte les principaux facteurs climatiques, tels que le phénomène El Niño-oscillation australe (ENSO), car ils expliquent généralement une grande partie de la variabilité observée. Les prévoir avec précision permet de gérer les ressources énergétiques de manière plus efficace.
  • Il conviendrait d’accorder la priorité à l’intégration des données climatologiques dans l’exploitation, la gestion et la planification des ressources énergétiques. Cette intégration pourrait se traduire par la mise en service de systèmes d’alerte précoce permettant de mieux gérer la charge et les ressources énergétique ainsi que la maintenance des équipements. Elle peut aussi contribuer à étayer la modernisation et l’expansion des infrastructures énergétiques et stimuler les innovations requises en matière de technologies, de marchés et de politiques.
  • L’adaptation des structures de marché est essentielle pour obtenir la flexibilité nécessaire pendant la phase de transition des systèmes électriques centralisés vers des systèmes décentralisés. Un système d’«achats en double» peut constituer une solution efficace à cet égard.
  • Les pays en développement peuvent adapter leurs systèmes pour exploiter le potentiel des énergies renouvelables en s’appuyant sur les connaissances relatives à la variabilité du climat. Par exemple, l’Afrique ne représente que 2 % de la capacité mondiale d’énergies renouvelables, malgré son formidable potentiel et les avantages remarquables qu’offrent les énergies renouvelables pour le développement socio-économique.
  • Le recueil et le partage systématiques de données exhaustives sur l’énergie sont essentiels pour mieux connaître et comprendre les répercussions de la variabilité du climat et du changement climatique sur l’offre et la demande d’énergie.

L’IRENA et l’OMM ont collaboré étroitement pour mettre en évidence, à l’intention des décideurs politiques, des planificateurs de l’énergie, des gestionnaires de ressources et des exploitants de réseaux, les liens complexes qui unissent les indicateurs énergétiques à l’échelle mondiale et régionale, de façon à fournir des informations précieuses sur le rôle du climat dans l’offre et la demande d’énergies renouvelables.

Ce rapport annuel constitue la première édition d’une série régulière, les deux organisations renforçant leur collaboration en faveur de l’action climatique.

Notes aux rédacteurs

À propos de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA)

L’IRENA est l’agence intergouvernementale phare de la transformation énergétique mondiale. Elle aide les pays dans leur transition vers un avenir énergétique durable. Elle offre le principal cadre de coopération internationale dans ce domaine et sert également de centre d’excellence et de dépositaire de politiques, de technologies, de ressources et de connaissances financières en rapport avec les énergies renouvelables. Elle compte 168 membres (167 États plus l’Union européenne) et 16 pays activement engagés en cours d’adhésion. Elle œuvre en faveur de l’adoption généralisée et de l’utilisation durable de toutes les formes d’énergies renouvelables aux fins du développement durable, de l’accès à l’énergie, de la sécurité énergétique ainsi que d’une prospérité et d’une croissance économique sobres en carbone.

Pour de plus amples renseignements, veuillez prendre contact avec: Nicole Bockstaller, responsable de la communication de l’IRENA (+971 2 41 79 951)

À propos de l’Organisation météorologique mondiale (OMM)

L’OMM est l’institution spécialisée des Nations Unies qui est responsable de la promotion de la coopération internationale dans le domaine des sciences de l’atmosphère et de la météorologie. Elle surveille les conditions météorologiques, le climat et les ressources en eau et apporte un soutien à ses Membres pour ce qui est d’établir des prévisions et d’atténuer les effets des catastrophes. Elle s’attache à faire progresser les connaissances scientifiques et à améliorer la sécurité et le bien-être des populations. Pour en savoir plus, consultez le site wmo.int.

Pour de plus amples informations, veuillez contacter :

  • Clare Nullis Attachée de presse de l’OMM cnullis@wmo.int +41 79 709 13 97
  • WMO Strategic Communication Office Media Contact media@wmo.int
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